L’état de choc est une urgence diagnostique et thérapeutique dont le retard de prise en charge entraîne une surmortalité. L’état de choc se définit comme une défaillance du système circulatoire, aboutissant à une inadéquation entre l’apport et les besoins tissulaires périphériques en oxygène. L’identification rapide des mécanismes en cause, de l’étiologie de l’état de choc et de sa sévérité permet de guider sa prise en charge thérapeutique optimale.
En pratique, on distingue, selon le mécanisme prédominant, quatre grandes catégories d’états de choc : le choc cardiogénique, le choc hypovolémique, le choc distributif et le choc obstructif.
L'insuffisance circulatoire aiguë est définie par:
• Une hypotension artérielle, c’est à dire une pression artérielle systolique (PAS) inférieure à 90 mmHg ou une pression artérielle moyenne (PAM) inférieure à 70 mmHg.
• Des altérations de la perfusion tissulaire avec 3 fenêtres cliniques qualitatives :
- Peau : TRC, marbrures, température cutanée
- Cerveau : encéphalopathie
- Rein: oligurie
De nombreux examens complémentaires sont disponibles lors de la prise en charge d’un patient en état de choc pour évaluer la perfusion tissulaire de manière quantitative.
Ces examens permettent d’évaluer le retentissement de l’état de choc et sa gravité. L'examen le plus fréquemment réalisé (bien que d'interprétation parfois difficile, et avec un délai d'environ 30 minutes) est le dosage du lactate.
La répétition du dosage du lactate au cours de la prise en charge thérapeutique d’un patient en état de choc permet l’évaluation de l’efficacité des thérapeutiques mises en œuvre.
Les cliniciens Pédiatres, urgentistes, réanimateurs, sauveteurs mobiles ont aussi d'autres examens disponibles pour évaluer la perfusion tissulaire
Impédance bioélectrique, vidéomicroscopie, Flowmetrie laser doppler, thermoconductivité, PcO2, pléthysmographie, thermographie IR,
Ces différents éléments d'évaluation de la perfusion tissulaire sont soit difficiles à mettre en œuvre, soit imprécis, non calibrés ou validés, ou encore coûteux, ou invasifs.